Lectures

La littérature latino-américaine
entre les oreilles

La revue L’autre Amérique vous propose des lectures dauteurs latino-américains. Pour écouter les lectures en entier, nous vous donnons rendez-vous ici https://open.spotify.com/show/2WzkaD76IyFD3q713O0AnB?si=ed30f26698fb4487

Ouragans tropicaux

de Leonardo Padura (Cuba)

2016. La Havane reçoit Barack Obama, les Rolling Stones et un défilé Chanel. L’effervescence dans l’île est à son comble. Les touristes arrivent en masse. Mario Conde, ancien flic devenu bouquiniste, toujours sceptique et ironique, pense que, comme tous les ouragans tropicaux qui traversent l’île, celui-ci aussi va s’en aller sans que rien n’ait changé. Extrait lu par Alice

Traduit de l’espagnol (Cuba) par René Solis, Métailié, 2023

La fin de l’histoire
de Luis Sepúlveda (Chili)

Juan Belmonte a déposé les armes depuis des années, il vit en Patagonie près de la mer avec sa compagne, Verónica, qui ne s’est pas encore complètement relevée des tortures qu’elle a subies sous la dictature de Pinochet. Mais les services secrets russes qui connaissent ses talents de guérillero et de sniper vont le forcer à leur prêter main forte. Extrait lu par Philippe Bouverot.

Traduit de l’espagnol (Chili) par David Fauquemberg, Métailié, 2017

Le portier
de Reinaldo Arenas (Cuba)

« Le Portier » est le texte à la fois le plus extravagant et le plus désespéré de Reinaldo Arenas, une fable moderne où l’on ne sait ce qui l’emporte, du tragique du propos ou de la drôlerie du récit. Dernier roman écrit avant son suicide, ce texte est aussi son dernier acte de rébellion et surtout un éloge passionné de la quête de liberté. Un voyage métaphorique et rédempteur, à l’image de celui qu’a entrepris l’écrivain, pour qui il n’y avait pas de frontières entre la réalité et l’imagination, le vrai et le faux, le correct et le punissable. Entre l’art et la vie. Extrait lu par Luis Samaniego.

Traduit de l’espagnol (Cuba) par Jean-Marie Saint-Lu, Rivages, 2021

L’invincible été de Liliana
de Cristina Rivera Garza (Mexique)

Trente ans après le meurtre de sa petite sœur, Cristina Rivera Garza retourne au Mexique pour tenter de faire rouvrir l’enquête et retrouver l’assassin qui n’a jamais été condamné. Avec une douleur ancienne et une rage froide, elle rassemble des archives – articles, témoignages, brouillons de lettres, journaux intimes, plans d’architecte – pour comprendre l’engrenage qui a mené au crime mais aussi et surtout pour redonner voix à Liliana au-delà de son statut de victime. Extrait lu par Gaëlle Furtado

Traduit de l’espagnol (Mexique) par Lise Belperron, Éditions Globe, 2023

La République de femmes
de Gioconda Belli (Nicaragua)

La petite république latino-américaine de Faguas est secouée par un attentat perpétré contre sa Présidente, Viviana Sansón. Plongée dans le coma, elle revit les moments clés de son existence et l’ascension fulgurante de son Parti de la Gauche Érotique, OVNI politique issu d’un groupe de femmes lassées par des décennies d’incurie masculine. Leur audace, leur créativité et un coup de pouce du volcan Mitre leur ont ouvert les portes du pouvoir. Extrait lu par Liliane.

Traduit de l’espagnol (Nicaragua) par Claudie Toutains, Yovana, 2021

La Peine capitale
de Santiago Roncagliolo (Pérou)

La dernière fois que Joaquín était venu le voir, Chacaltana l’avait trouvé un peu pâle. “Prends soin de toi. Tout ira bien”, lui avait-il dit. Apparemment il avait tort. Félix Chacaltana Saldívar est assistant-archiviste au Palais de Justice de Lima. Il vit avec sa mère, une veuve austère, bigote et mal embouchée. Il aime l’ordre, le code pénal, le bouillon de poulet et sa fiancée Cecilia, qu’il aimerait bien embrasser (mais comment ?). Jusqu’au jour où il tombe sur un bout de papier griffonné qu’il ne sait pas où classer. Dans la foulée, Joaquín disparaît. Extrait lu par Benjamin Legmann.

Traduit de l’espagnol (Pérou) par François Gaudry, Points, 2017

Le Sauvage
de Guillermo Arriaga (Mexique)

Dans l’Unidad Modelo, quartier trépidant du Mexico des années 1960, la violence est une affaire quotidienne. Pour Juan Guillermo, elle est une présence obsédante, qui l’a privé de ce qu’il avait de plus précieux : son frère aîné, assassiné par les « bons garçons », de dangereux fanatiques protégés par un très corruptible commandant de police. La vengeance devient une idée fixe pour Juan Guillermo. Dans cette vie nouvelle placée sous le signe de la vendetta, seul son amour fou pour l’intrépide Chelo pourrait l’extirper de la spirale de destruction dont il est captif. Extrait lu par J-C.

Traduit de l’espagnol (Mexique) par Alexandra Carrasco, Le Livre de Poche, 2021

Celles qu’on tue
de Patrícia Melo (Brésil)

Brésil, État de l’Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d’une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales. S’initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d’Amazonie et notamment à la prise de l’ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s’engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l’entourent et pour elle-même. Extrait lu par Antonia Chivu.

Traduit du portugais (Brésil) par Élodie Dupau, Buchet-Chastel, 2023

L’homme en armes
de Horacio Castellanos Moya (Salvador)

Surnom : Robocop.
État de service : sergent dans le corps d’élite du bataillon Aca-huapa.
Démobilisé à la fin de la guerre civile en 1991 après les accords de paix au Salvador.

Juan Alberto García, ancien d’un escadron de la mort, souffre de son retour à la vie civile. La guerre est terminée sur le papier, mais en fait elle se poursuit dans les ténèbres de cette société opaque, et Robocop, qui ne connaît d’autre métier que celui de tuer, devient l’homme de main de diverses factions rivales. Extrait lu par Cyrille Briquet.

Traduit de l’espagnol (Salvador) par Roberto Amutio, Métailié, 2020

La Diablesse dans son miroir
de Horacio Castellanos Moya (Salvador)

Au début des années 90 à San Salvador, Olga María Trabanino est froidement assassinée d’une balle dans la tête. Qui peut donc avoir voulu la mort de cette jeune femme apparemment sans histoires ? Au fil de l’enquête, sa meilleure amie, Laura, cancanière, hystérique et jalouse, découvre incrédule tout ce qu’elle lui avait caché : son passé, ses fréquentations, ses vices… Le portrait qui se dessine alors est celui de la bourgeoisie tout entière, qui abrite ses turpitudes et sa corruption sous le masque impavide de la respectabilité. Le jour où l’assassin s’évade de prison, elle voit le piège se refermer sur elle. Extrait lu par Rachel Ihadadène.

Traduit de l’espagnol (Salvador) par André Gabastou, Métailié, 2021

Colombian psycho
de Santiago Gamboa (Colombie)

Des membres humains sont retrouvés dans une friche de Bogotá, mais leur propriétaire est vivant et emprisonné pour avoir tué sa femme. Le procureur Edilson Jutsiñamuy et son équipe sont chargés de l’enquête. La journaliste Julieta et sa secrétaire Johana, une ex-guérillera, vont les rejoindre pour remonter toute une chaîne de crimes atroces qui les amènera à faire la connaissance du romancier Santiago Gamboa, de son œuvre et de ses personnages qui ont des rapports troublants avec le réel. Cette rencontre leur ouvrira les portes d’une Colombie frustrée et pluvieuse marquée par les exactions des milices paramilitaires. Extrait lu par Marie Zaffino.

Traduit de l’espagnol (Colombie) par François Gaudry, Métailié, 2023

Les minutes noires
de Martín Solares (Mexique)

Des membres humains sont retrouvés dans une friche de Bogotá, mais leur propriétaire est vivant et emprisonné pour avoir tué sa femme. Le procureur Edilson Jutsiñamuy et son équipe sont chargés de l’enquête. La journaliste Julieta et sa secrétaire Johana, une ex-guérillera, vont les rejoindre pour remonter toute une chaîne de crimes atroces qui les amènera à faire la connaissance du romancier Santiago Gamboa, de son œuvre et de ses personnages qui ont des rapports troublants avec le réel. Cette rencontre leur ouvrira les portes d’une Colombie frustrée et pluvieuse marquée par les exactions des milices paramilitaires. Extrait lu par Stéphane Morvan.

Traduit de l’espagnol (Mexique) par Christilla Vasserot, Christina Bourgois, 2009

Argent brûlé
de Ricardo Piglia (Argentine)

Buenos Aires, mercredi 27 septembre 1965, 15 h 11. Une voiture lancée à toute allure bloque un convoi de fonds. Beretta au poing, Bébé Brignone et le Gaucho Dorda mitraillent le fourgon, s’emparent du magot et laissent trois flics à terre. La cavale commence, de planque en planque… jusque dans la souricière tendue à Montevideo par l’inspecteur Silva. Assiégée mais décidée à résister jusqu’au bout, l’improbable bande de forcenés défie en une nuit tous les jeux de pouvoir – et ses propres démons. Extrait lu par Florian Liger Bernard.

Traduit de l’espagnol (Mexique) par Christilla Vasserot, Christina Bourgois, 2009