Panorama actuel de la littérature hondurienne par Alberto José Destéphen Soler

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Dans le contexte actuel, il existe une florissante cohorte d’écrivains qui se distinguent principalement dans le genre de la poésie, et qui pourraient se regrouper, pour ainsi dire, en trois générations :

Parmi la première génération, née entre 1930 et 1960, on peut citer Antonio José Rivas, Edilberto Cardona Bulnes, José Adán Castellar, Pompeyo del Valle, Marco Tulio del Arca, Nelson Merren, Roberto Sosa, Livio Ramírez, Rigoberto Paredes, José Luis Quesada, Juana Pavón, Efraín López Nieto, Patricia Carías, Alexis Ramírez, Fausto Maradiaga, Julio Pineda, Alejandra Flores Bermúdez, Oscar Acosta, Eduardo Bähr, Jorge Luis Oviedo, César Lazo, Samuel Villeda Arita, Gustavo Chávez Molina, Misael Bueso, Edith Tarríus López (Eva Thais), Galel Cárdenas, Francisco López, Edilberto Borjas, Julio Escoto, Armando García, Roberto Quesada, Juan Ramón Saravia, Oscar Amaya Armijo, José González, Jorge Medina García, Rafael Rivera, Galel Cárdenas, David Díaz Acosta, Dagoberto Espinoza Murray, Ernesto Bondy, Tulio Galeas, Blanca Guifarro, Segisfredo Infante, Anarella Velez, Dinia Castañeda, Xiomara Bú, Isidro España, Ney Reyes, Luis Maldonado, Jorge Arita, Sonia Molina, Luis Castellanos et Jorge Miralda, entre autres. 

Parmi les écrivains précédemment mentionnés, nous pouvons dire que la grande majorité a pris position sur des sujets idéologiques engagés dans les luttes sociales livrées dans le contexte des conflits armés et déployés dans la zone sous domination géopolitique étatsunienne. 

Après la dénommée Guerre froide à la fin des années 80, apparaissent différents groupes qui s’inscrivent dans une vision intimiste en contrepied des générations précédentes. De la même manière, d’autres se retrouvent dans la poésie quotidienne. 

Parmi ces auteurs nés entre 1960 et 1990, émergent plusieurs groupements desquels se détache le Groupe Littéraire El Estoque (sorte d’épée ndlr): Alberto Destéphen, José Ortega, César Indiano, Romel Oliva Tula, Pez Dulce (dont Fabricio Estrada, Rubén Izaguirre, Víctor Saborío), País Poesible (Rolando Kattan, Samuel Trigueros, Denis Ávila, Salvador Madrid, Roberto Becerra, Fabricio Estrada, Nestor Ulloa, Edgardo Florian, Armando Maldonado) et Lienzo Breve (Fabio Castillo, Jorge Madrid, Manuel Castañeda entre autres).

Cette génération se remarque du fait de son engagement à faire connaître son œuvre en assumant la publication de cette dernière par ses propres moyens car ne pouvant pas compter sur un pays dépourvu de maisons d’édition et de soutien à la publication et à la diffusion de l’art. 

Il convient de souligner qu’au Honduras sont apparus deux mouvements littéraires, qui d’une manière ou d’une autre, ont influé sur cette proposition :

  1. Movimiento Literario Poetas Grado Cero, en 2008 (Mouvement Littéraire des Poètes du Niveau zéro). Ses fondateurs sont Jorge Martínez, Nelson Ordoñez, Gustavo Campos, Darío Cálix et Karen Valladares. Leur mouvement prie pour la mort de la poésie et ils détaillent leur vision dans l’œuvre Les poètes du niveau zéro : « un beau jour, un groupe de jeunes Honduriens a décidé d’assassiner la poésie ». 
  1. Movimiento Literario de la Transpoética Rizomática, en 2018 (Mouvement Littéraire de la transpoésie rhizomatique). Ses créateurs sont Alberto Destéphen, Oscar Sierra, Fernando Destéphen et Javier Vindel. Ce mouvement prétend rénover le langage, en tant que système dynamique, alchimique et scientifique des mots, à travers une constante expérimentation des formes linguistiques ; en étant tourné vers l’être humain avec amour et liberté, comme résultat de la connexion entre le dedans et le dehors, et de la cohérence du pluralisme à un haut niveau de conscience sociale. 

Il y a d’autres auteurs non mentionnés précédemment qui sont de cette génération :

José Antonio Fúnez, Rebeca Becerra, Hebert Sorto, Armida García, Nelson Echenique, Mayra Oyuela, Leonel Alvarado, Elisa Logan, Marco Antonio Madrid, Indira Flamenco, Letty Elvir, Nery Alexis Gaitán, Francisca Randazzo, Perla Rivera, Yony Rodriguez, Venus Ixchel Mejía, Geovanny Rodriguez, Melissa Merlo, Mauricio Salgado, Diana Vallejo, Marvin Valladares, Claudia Islas, Mario Berríos, Yolany Martínez, Tomy Barahona, Amanda Castro, Emilson Salgado, Denisse Vargas Giuseppe Vijil et Juan Carlos Zelaya entre autres. 

Parmi les auteurs qui sont nés à partir de 1990, se trouvent beaucoup d’écrivains novices qui pour la plupart n’ont pas encore eu la possibilité de publier. Il convient de souligner qu’en 2016, l’Asociación Cultural Trece Lunas (Association culturelle des treize lunes) a lancé, dans le cadre du premier salon du livre Hondurien, un concours pour la publication d’une « Compilation de carnets d’auteurs novices » pour les genres de la poésie et de la nouvelle, distinguant parmi eux Rommel Martínez, Lucía Santos, Ana Lú, Lenin Franklin Gonzáles, Josué Álvarez, Alfredo Zamora, Dax Aspra et Didier Dubón.

En outre, dans cette génération, on remarque José Zelaya.

Alberto José Destéphen Soler 

Président de la Société Littéraire du Honduras 

Traduction L’autre Amérique