Les violents conflits politiques à Cuba ont provoqué non seulement l’exil d’une partie de la population, la création de diasporas dans différents pays, mais aussi un déchirement très présent dans la production littéraire. Dans ce numéro, notre approche a été de placer le plus possible la littérature au-dessus de la politique. Des histoires de vie dans l’île ou à l’étranger, voilà les récits qui ont retenu notre attention. Les invitations envoyées à des écrivains cubains ont été apolitiques et les plus variées possible pour montrer des regards divers et parfois divergents sur leur pays et leur littérature. Nous avons privilégié des récits contemporains même si la récente réédition du Portier de Reinaldo Arenas aux éditions Rivages, nous donne l’occasion de publier plusieurs textes sur son œuvre.
Par ailleurs, les critiques des lecteurs sur les récentes publications latino-américaines constituent le cœur de notre publication. Quand ces textes sont rédigés par des écrivains, le dialogue n’en est que plus riche, car ils contribuent grâce à leur renommée et leur talent à la diffusion des idées et des œuvres. Pour ce numéro, plus d’une dizaine d’auteurs latino-américains se sont prêtés à l’exercice en nous faisant parvenir la critique d’un titre récent qui a retenu leur attention. Nous espérons que cette rubrique suscitera votre intérêt et celui des éditeurs, car certains livres n’ont pas encore été traduits ni publiés en français.
Nous remercions chaleureusement tous les auteurs et contributeurs qui ont participé à ce nouveau numéro de L’autre Amérique.