Défriche coupe brûle de Claudia Hernández par Alice

Claudia Hernández, Défriche coupe brûle, traduit de l’espagnol (Salvador) par René Solis, Métailié, 2021, 304 p., 21,50 € [Roza tumba quema, Laguna Libros, 2017]

© Éditions Métailié

« Elle voulait ne plus se sentir inutile, dire à ses camarades de combat comment rompre la fragile résistance des soldats, ne pas être obligée de partir sous la protection des organismes humanitaires derrière un drapeau blanc. Elle n’avait pas envie de rendre les armes. Si elle le faisait, c’était seulement pour sa fille et dans l’espoir de revoir son autre fille. »

Les femmes n’ont pas de prénom dans ce roman, elles sont mères, filles, tantes… 

Déroutant dans un premier temps, c’est dans une écriture énergique, directe que Claudia Hernández raconte la vie de trois générations de femmes aux problématiques universelles. Cette forme de narration donne du sens et de l’intensité au combat quotidien de celles qui ont survécu à la guerre dans laquelle elles ont été impliquées et qui reviennent à une « normalité » très relative.  Elles doivent faire face au harcèlement, au poids du patriarcat avec courage et ténacité. 

L’histoire se passe au Salvador dont est originaire Claudia Hernández. Défriche coupe brûle  est son premier roman. Ce récit, haché, incisif, comme son titre qui donne le ton, est d’une grande puissance. Claudia Hernandez montre à travers ces femmes sa détermination et son combat pour tenter de changer les comportements humains.

Alice